Le meuble épargne était une tirelire collective destinée à développer chez les enfants les vertus de l’épargne.

      Meuble massif, haut de près de deux mètres, il contenait des casiers au nombre de six par tiroir. Chaque élève disposait d’un casier. Chaque casier a sa fente pratiquée dans le devant du tiroir permettant d’y glisser de la menue monnaie. L’instituteur a la clé permettant d’ouvrir le meuble.

Quand un enfant a économisé un franc, somme déjà appréciable à l’époque, l’instituteur l’encourage à ouvrir un livret de Caisse d’épargne, cette somme étant nécessaire pour cela.

Ce meuble, très rare aujourd’hui parce que peu répandu à l’époque, concrétise parfaitement un des aspects les plus enseignés de cette morale de l’école laïque : les vertus de l’épargne.

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 « Si l’économie est une vertu, si c’est une action louable de résister à des attraits futiles ou malsains, si cette résistance habituelle constitue un exercice salutaire et fortifiant pour l’âme, cette gymnastique morale doit faire partie de toute éducation qui n’a pas seulement pour but de former l’intelligence mais aussi de former le caractère. »

                 Dictionnaire de pédagogie et d’instruction primaire, 1887