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Les osselets

L’objet n’est pas natif d’Égypte mais est importé du Proche-Orient à partir du début du Nouvel Empire. À l’origine, l’osselet est extrait des joints du tarse des animaux à sabots mais uniquement chez les jeunes bêtes. Les Égyptiens ont surtout utilisé des osselets artificiels taillés dans toutes sortes de matériaux : os, ivoire, faïence, bois… La reproduction est parfois faite avec précision.

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À quels jeux servaient les osselets ? À l'époque romaine, on pratiquait deux types différents de jeu : des jeux de lancer et des jeux de hasard. La plupart des adultes d'aujourd'hui ont joué dans leur enfance à des jeux de lancer d'osselets, bien qu'ils semblent actuellement moins prisés par les petits Français. Le jeu de lancer d'osselets le plus simple, sans doute déjà pratiqué à l'époque romaine, consiste à ramasser à chaque tour un nombre croissant d'osselets tout en jetant en l'air un osselet coloré : la       «mère». Pour compliquer, on peut, lors de certains coups ou durant tout le jeu, rattraper la mère sur le dos de la main.

Dans l’Antiquité, c’est sous le nom « d’astragalisme », que l’on désignait ce jeu, ce nom provenant vraisemblablement du mot astragale qui servait à désigner la forme de ces petits os.

Pendant le Moyen Age, le jeu des osselets semble avoir pris le nom de « jeu des bibelots ».

Ce jeu, autrefois très répandu, va mener à la fabrication d’osselets en matériaux divers voire en matériaux précieux : ivoire, bronze, argent ou or par exemple...

Règle du jeu

Nombre de joueurs : 2 à 5

Un des joueurs prend les osselets dans sa main droite, les lance en l’air et essaie d’en rattraper le plus grand nombre possible sur le dos de cette même main.

Le joueur fait passer les osselets rattrapés dans sa main gauche sauf un qu’il doit lancer et recevoir sur le dos de la main droite, sinon, il perd l’avantage du premier coup.

Les osselets retenus sont de nouveau jetés en l’air pour les recevoir cette fois dans le creux de la main.

Le joueur conserve ceux qu’il a pu rattraper et les place devant lui. Il en prend un dans la main droite, le lance en l’air et, pendant ce temps doit ramasser un de ceux qui sont sur la table en revenant à temps pour recevoir, toujours dans la main droite, celui qui est en l’air. S’il réussit, il en pose un avec ceux qu’il a déjà gagnés et recommence. Lorsqu’il manque son coup, il cède son tour au second joueur qui exécute les mêmes passes avec ce qui reste d’osselets.

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Détail d'un tableau de Brughel

Lorsque tous les osselets sont ramassés, chacun compte ses points : le gagnant est celui qui en a le plus.On augmente les difficultés en complexifiant les figures à exécuter

Le jeu peut en effet continuer par plusieurs coups rendus graduellement de plus en plus difficiles. Ces coups portent des noms comme « le puits », « la passe », « la rafle » (rafle de deux c’est à dire ramasser deux osselets à la fois, rafle de trois, trois osselets à la fois ...)

 

Source Musée du Louvre Pour la science CNDP Toulouse Didakite

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